Industriemuseum Chemnitz : un musée à voir !

Un blogueur russe a eu l’occasion de parcourir l’Allemagne et de visiter en particulier la ville de Chemnitz et son Industriemuseum (le Musée de l’Industrie) riche d’une collection de milliers d’objets de l’histoire industrielle de la « Manchester saxonne ».

Il est situé dans les bâtiments historiques de l’ancienne usine mécanique Schubert & Salzer. Celui où se trouve le musée a été construit en 1907 et abritait la production de machines à vapeur et d’autres équipements (pour une production annuelle de 6,000 tonnes). Avec la crise des années 1930, l’usine a cessé son activité et les bâtiments ont été loués à des entreprises privées et le terrain de l’usine utilisé comme parking. En 1942, l’ensemble a été racheté par Auto Union, qui après l’installation d’une nouvelle fonderie a commencé à produire les coquilles de protection des moteurs de chars. L’usine n’a pas souffert de la guerre mais la production de matériel militaire a entièrement été démantelée à la fin de celle-ci. De 1953 à 1982, la fonderie a produit de l’acier puis a définitivement fermé avec le transfert de l’activité dans une usine plus moderne située dans une autre partie de la ville. Le musée a ouvert ses portes en 2003. Visite en photo avec ci-dessous la traduction des légendes les plus intéressantes pour nous :

• 01. (sans légende)
• 02. Les ateliers de l’usine ont été soigneusement rénovés et agrandis par une extension moderne en verre qui s’accorde harmonieusement à l’ensemble.
• 03. (nt)
• 04. (sans légende)
• 05. (nt)
• 06. C’est une « poupée » qui accueille les visiteurs au début de la visite, « Pupchen » était le surnom donné à cette Wanderer 5/12 W3. En 1913 cette voiture est devenue rapidement populaire en raison de son faible coût et sa simplicité. Son moteur 4 cylindres quatre temps de 12 chevaux permettait à cette voiture de 500 kg d’atteindre la vitesse de 70 km/h, une valeur plutôt bonne pour l’époque.
• 07. Au 20ème siècle, l’automobile est devenue le secteur clé de la cité industrielle de Chemnitz et c’est pourquoi le musée porte une attention particulière à son sujet.
• 08. L’exposition manque un peu de cohérence chronologique puisque a côté de la « Pupchen » est exposé un moteur VW dont l’une des usines se situe à Chemnitz.
• 09 à 11. (nt)
• 12. Autre exemple du passé industriel de Chemnitz, cette DKW F7 cabriolet de 1937. C’est à la même époque que le fabricant de voitures et de motos DKW est entré dans la composition du groupe Auto Union pour la production de petites voitures à traction avant bon marché équipées de moteurs bicylindre deux temps. Ce modèle est devenu le modèle le plus populaire produit par DKW, plus de 100 mille DKW F7 ayant été fabriqués dans diverses variantes de carrosserie. Ce cabriolet est le modèle le plus rare de la gamme.
• 13. Prototype de voiture hybride conçu par la Sachsenring AG de Zwickau en 1998.
• 14. Quel musée de Saxe pourrait se passer de la légende automobile de la RDA, la Trabant, héritière de la marque DKW ?
• 15. Le prototype de la Trabant était l’AWZ P70 qui techniquement était une DKW F8 sous une nouvelle carrosserie. C’était la première voiture de série au monde avec une carrosserie entièrement en duroplast. Produite de 1955 à 1959 à 36 mille exemplaires en trois styles de carrosserie : berline, break et coupé. Malgré son apparence moderne, elle était basée sur une voiture conçue avant-guerre et c’est pourquoi elle a rapidement laissé sa place à une voiture conçue en partant d’une feuille blanche, la Trabant.
• 16. Le musée expose deux Trabant : la version de série et une version « tuning ». Quelle voiture en Allemagne a était si massivement personnalisée et jouit d’un tel amour populaire ? De nombreux propriétaires de Trabant ont essayé après la chute du Mur de Berlin de faire de leur Trabi une voiture de rêve. Le musée présente une de ces tentatives.
• 17. (sans légende)
• 18. Pièce intéressante du musée, la tente pour Trabant créée par Gerhard Müller au début des années 1980. Grâce à elle, la Trabant se transformait en camping-car. L’ensemble se montait sur une Trabant ordinaire en 20 minutes et se dépliait en 3 minutes. Après sa présentation à la télévision en 1981, tout le monde en voulait une !
• 19. Le panneau indiquant la sortie de la ville qui à l’époque de la RDA s’appelait Karl-Marx-Stadt.
• 20. Une maquette de Trabant réalisée par les plus célèbres des designers industriels de RDA, Clauss Dietel et Lutz Rudolph. Ils ont conçu de nombreux produits célèbres en Allemagne de l’Est comme la Wartburg 353, les cyclomoteurs Mokick S 50 et Simpson Enduro S 51. Si l’économie de la RDA n’avait pas été marquée par une stagnation profonde, la Trabant aurait probablement ressemblé à cela dans les années 1980.
• 21 à 25. (nt)
• 26. Un fanion signé par le premier cosmonaute de RDA, Sigmund Jähn.
• 27 à 40. (nt)
• 41. Un peu à l’écart, la Jeep saxonne, la Sachsenring P3 de 1964. Produite à 8 mille exemplaires dont 3 mille ont été utilisées par l’armée de la RDA et le reste par les pompiers, les forestiers et les cartographes. Plusieurs entreprises de Saxe ont participé à sa création et sa fabrication et elle a reçu le nom de Sachsenring car elle recevait un moteur produit par cette dernière.
• 42. L’intérieur est spartiate.
• 43. (nt)
• 44. Un chariot électrique de 1946 utilisé par une boulangerie de Dresde.
• 45 à 53. (nt)
• 54 à 67. Un bâtiment annexe du musée abrite une riche collection de voitures du constructeur DKW qui méritent le détour. Cette collection unique qui se compose de 22 voitures a été prêtée par le neveu du fondateur de DKW.
• 68. Outre ces DKW on trouve trois véhicules utilitaires Framo. Jorgen Rasmussen fut également le fondateur de cette marque qui a fabriqué des petits camions et des minibus. En photo un Framo LT 300 avec un moteur DKW de 7 chevaux produit en 1932.
• 69. Framo LTP 200 produit entre 1935 et 1937.
• 70. En 1938, Framo a produit son premier véhicule à quatre roues, le Framo V500 avec un moteur plus puissant (15 chevaux).

Vous pouvez visiter le site officiel du musée ici : http://web.saechsisches-industriemuseum.com/chemnitz.html

Lu sur : http://technolirik.livejournal.com/45663.html
Adaptation VG