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La réponse des Russes à Bugatti.

Le site Carsguru.ru lance une série d’articles consacrés au meilleur de l’automobile russe. Il s’étonne qu’un pays comme la Russie, avec une histoire et un potentiel scientifique si important n’ait jamais réussi à créer de voiture digne de ce nom (nota : c’est tout de même aller vite en besogne). Il précise tout du moins, que les meilleures représentantes de l’excellence automobile russe sont méconnues, voire inconnues et méritent que l’on se repenche sur leur histoire. Le premier article est consacré à la « Bugatti russe » (nota : voir plus haut !), une des réalisations de l’atelier Cardi.

La voiture dont il est question est la Curara, un projet datant de 1998. Les rondeurs néo-classiques de sa carrosserie peuvent paraître aujourd’hui simplistes et empreintes de naïveté, mais il faut les replacer dans le contexte des années 90, et du centenaire du Salon de l’Automobile de Paris, où cette voiture fût justement exposée. Sa présence fût saluée à l’époque par une presse française très enthousiaste.

Pourquoi la voiture russe avait-elle séduit les Français ? Peut-être parce qu’ils avaient été charmés par sa ressemblance avec le concept-car Bugatti EB118. Les deux voitures ayant été présentées en même temps. On ne pouvait pas accuser Cardi de plagiat, d’autant plus que les tentatives précédentes de renaissance de la marque d’Ettore Bugatti, à savoir EB110 et ID90 étaient stylistiquement très différentes de cette EB118. Il est probable que les designers russes avaient trouvé leur inspiration dans les belles Bugatti des années 30, ce qui était parfaitement logique puisque le projet était basé sur la réinterprétation d’une voiture classique ... et quoi de plus classique qu’une Bugatti ?

La Curara était donc un élégant roadster dont la noblesse des lignes était partiellement gâchée par ce trou en lieu et place de la calandre. La ligne était en revanche une véritable œuvre d’art qui a du faire pleurer (à l’époque) les designers d’Aston Martin et de Marcos. Et avouez qu’à la fin des années 90, il était impossible de croire que la véritable seule critique que l’on puisse faire à une voiture russe fut la grille de calandre !

Techniquement, il était impossible d’imaginer faire appel à des composants russes ... Le pays n’a jamais eu de voitures de sport, et c’est pourquoi on s’est tourné là où les Russes s’adressaient déjà avant la Révolution : aux Allemands et aux Hollandais ... Là en l’occurrence, c’est les premiers qui ont été consultés.

Finalement il y a peu de pièces importées. C’est un moteur V12 BMW de 300ch (une puissance honorable pour un V12 à l’époque) qui a été installé sous le capot. On trouve aussi des amortisseurs Koni. Le reste a été réalisé sur mesure, en particulier la suspension et le châssis-cage recevant des panneaux de carrosserie en fibre de verre. Par la suite la construction a été simplifiée et la Cardi Curara a été produite en série, en très petite série.

Lu sur : http://carsguru.ru/news/2236/view.html
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #Cardi, #Curara, #Prototype